Séraphine Louis 1864 - 1942

- Vente générale : 28/02/2022
- Premier jour : du 25/02/2022 au 26/02/2022
- Dédicaces : Voir les dates
Description
Le 28 février 2022, La Poste émet un timbre de la série artistique illustré par l’oeuvre « L’arbre du paradis » de Séraphine Louis disparue il y a 80 ans.
Informations techniques
- Référence produit 11 22 052
- Création Séraphine LOUIS
- Présentation 9 timbres à la feuille
- Impression Héliogravure
- Mise en page/Conception graphique Aurélie BARAS
- Format du Timbre 40,85 x 52 mm
- Tirage 612 000 exemplaires
- Valeur faciale 2,86 € Lettre prioritaire 100g
Informations pratiques
Séraphine Louis 1864 - 1942
le vendredi 25 février de 09H30 à 13H et de 14H à 18H
Séraphine Louis 1864 - 1942
Le Carré d'Encre, de 10H à 17H
Disponibilités
- Dans de nombreux bureaux de poste
- Le Carré d'Encre
- Par abonnement
- Service clients commercial de Philaposte
- Site www.laposte.fr
- Sur réservation auprès de votre buraliste
Portrait…
Fille d’un modeste journalier et bûcheron et d’une femme de ménage, Séraphine Louis (Arsy-sur-Oise, 1864-Clermont-de-l’Oise, 1942) est placée dès l’âge de treize ans comme domestique.
Bonne à tout faire au couvent de la Charité de la Providence, à Clermont-de-l’Oise, entre 1882 et 1902, elle sera toute sa vie animée par une piété exaltée.
Magnifiquement incarnée par Yolande Moreau dans le film de Martin Provost (2008), Séraphine peint à partir de 1905 des fleurs étranges, des fruits, des arbres de vie. Mêlant ses couleurs à de la laque industrielle, l’autodidacte donne à ce jardin édénique un incomparable éclat. La peinture vibre de ses tourments, de ses désirs secrets.
En 1912, le hasard la mène chez Wilhelm Uhde, grand collectionneur et marchand d’art allemand établi en France. Uhde découvre chez de modestes bourgeois qui l’emploient également une nature morte peinte par sa femme de ménage. Des pommes sur une table. « Cézanne eût été heureux de les voir », écrit-il émerveillé. Il lui achète toutes ses peintures. Chassé par la Première Guerre mondiale, Uhde ne retrouve Séraphine qu’en 1927. Devenue Séraphine de Senlis, elle a définitivement troqué son plumeau contre des pinceaux. En 1929, il inclut ses oeuvres à l’exposition Les peintres du Coeur sacré, aux côtés du Douanier Rousseau et d’autres « primitifs modernes ».
Comme le Douanier Rousseau, Séraphine est persuadée de l’importance de son oeuvre. N’est-elle pas inspirée par le divin ? Hélas, sa raison vacille. Elle achète fiévreusement des objets inutiles, s’endette, prédit la fin du monde… Internée à l’asile psychiatrique de Clermont en 1932, elle cesse de peindre. Mais grâce à Wilhelm Uhde, l’oeuvre fabuleuse de cette humble servante « qui n’a rien vu ni rien vécu, n’a jamais été à Paris et n’a pour ainsi dire pas d’histoire » est déjà entrée dans le grand livre de l’art du XXe siècle.
© La Poste - Jérôme COIGNARD - Tous droits réservés
Mise en page Aurélie Baras d'après photo © Bridgeman images