Solitude v. 1772-1802

- Vente générale : 16/05/2022
- Premier jour : du 13/05/2022 au 14/05/2022
- Dédicaces : Voir les dates
Description
Le 16 mai 2022, La Poste émet un timbre à l’effigie de Solitude, femme guadeloupéenne, résistante à l’esclavage, exécutée en 1802 par les forces coloniales françaises.
« La maquette du timbre est remarquable d’éloquence et de beauté. Il en découle une impression de force mystérieuse et apaisante. On y voit clairement une mère porteuse de ce monde nouveau, métissé, et qui offre en partage. Elle a brisé ses chaînes pour vivre la grande dimension humaine et résister à la haine.
C’est, je crois, cela dont parle le beau portrait réalisé par Mme Geneviève MAROT.
Merci, au nom d’André Schwarz-Bart, qui a su si bellement inclure, greffer, d’autres mondes au sien ».
Simone Schwarz-Bart
Informations techniques
- Référence produit 11 22 011
- Création Geneviève MAROT
- Présentation 15 timbres à la feuille
- Impression Offset
- Format du Timbre 30 x 40,85 mm
- Tirage 705 000 exemplaires
- Valeur faciale 1,16 € Lettre Verte
Informations pratiques
Solitude v. 1772-1802
LES MARCHES DES ESCLAVES, de 7H30 à 13H30
Solitude v. 1772-1802
Bureau de Poste de Morne à L’eau, de 7H30 à 13H30
Solitude v. 1772-1802
Bureau de Poste de Bergevin, de 7H30 à 13H30
Solitude v. 1772-1802
Le Carré d'Encre, de 10H à 17H
Disponibilités
- Dans de nombreux bureaux de poste
- Le Carré d'Encre
- Par abonnement
- Service clients commercial de Philaposte
- Site www.laposte.fr
- Sur réservation auprès de votre buraliste
Portrait
Solitude (v. 1772-1802) est une femme guadeloupéenne, ancienne esclave, exécutée en 1802 par les forces coloniales françaises. Son destin tragique a inspiré le romancier André Schwarz-Bart, qui en a fait l’une des plus puissantes incarnations de la résistance à l’esclavage dans les Antilles françaises.
Son existence est attestée par l’historien Auguste Lacour, qui évoque en 1858 sa présence active aux côtés des rebelles noirs et métis opposés au rétablissement de l’esclavage décidé en 1802 par Bonaparte, et son exécution, un jour après avoir accouché, le 29 novembre de la même année.
Prix Goncourt en 1959, André Schwarz-Bart découvre cette histoire au début des années 1960, alors qu’il a le projet d’écrire avec sa femme Simone, qui est guadeloupéenne, un grand cycle romanesque sur l’esclavage aux Antilles. Solitude va en devenir la figure centrale, quand il en fait l’héroïne de son roman La Mulâtresse Solitude (1972).
Il y fait naître Solitude en 1772, fille d’une captive africaine violée par le capitaine blanc d’un navire négrier, ce qui fait d’elle une « mulâtresse » (c’est-à-dire une métisse, dans le vocabulaire de l’époque). Après l’abolition de l’esclavage par la Révolution, elle rejoint une communauté de « Nègres marrons » qui vivent libres, en marge de la société coloniale, et c’est avec eux qu’elle combattra le rétablissement de l’esclavage, jusqu’à la mort.
En faisant sortir Solitude de l’oubli, en lui construisant une biographie, en lui redonnant une voix, André Schwarz-Bart et Simone, qui a nourri et continué son œuvre, en ont fait le symbole de toutes les « Fanm doubout » (« femmes debout », en créole) des Antilles, une figure emblématique aujourd’hui célébrée dans toute la Guadeloupe, mais aussi dans l’Hexagone, où elle est désormais honorée comme une héroïne du combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité.
© La Poste - Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage - Tous droits réservés
Le dévoilement du timbre
Le visuel du timbre a été officiellement dévoilé le 24 mars à l'Hôtel de la Marine, lors d’une cérémonie en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l'esclavage et le Centre des monuments nationaux, et en présence de l'écrivaine guadeloupéenne Simone Schwarz-Bart, veuve d’André Schwarz-Bart, l’auteur du roman « La mulâtresse Solitude » qui a fait redécouvrir ce personnage en 1972. L’Hôtel de la Marine était en 1802 le siège du ministère de la marine, qui a dirigé la répression en Guadeloupe au cours de laquelle Solitude a été exécutée.
Création Geneviève MAROT