100 ANS D'ART DÉCO 1925-2025

Description

Le 20 octobre 2025, La Poste émet un timbre et un souvenir philatélique à l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes.

Une création par Lisa Derocle Ho-Léong, designer graphique diplômée en 2023 de l’École des Arts Décoratifs – PSL, en regard des collections du musée des Arts décoratifs.

Le timbre est sublimé par une encre argent sur le vase et les dates ainsi qu’un embossage sur le titre du timbre.

1925-2025 CENT ANS D’ART DÉCO

Cent ans après l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui propulsa l’Art déco sur le devant de la scène mondiale, le musée des Arts décoratifs célèbre ce style audacieux, raffiné et résolument moderne du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026 avec l’exposition « 1925-2025. Cent ans d’Art déco ». Le musée propose un voyage au cœur de la création des Années folles et de ses chefs-d’œuvre patrimoniaux : près de 1 000 œuvres – mobilier sculptural, bijoux, objets d’art, dessins, affiches et pièces de mode – racontent la richesse, l’élégance et les contradictions d’un style qui continue de fasciner.

L’Art déco, né avant la Première Guerre mondiale et prenant son essor dans les années 1920, reflète l’émergence d’un nouveau mode de vie. Vitesse, mouvement et liberté sont devenus les maîtres mots d’une société en rupture avec les décennies précédentes. À son apogée, l’Art déco n’a jamais été théorisé ni formalisé, son nom apparaissant pour la première fois en 1966, à l’occasion de l’exposition « Les années 1925 : Art Déco/Bauhaus/Stijl/Esprit nouveau » que le musée des Arts décoratifs consacrait, déjà, au mouvement. Protéiforme, il se définit comme un ensemble de formes, motifs, matériaux et techniques précieuses utilisés par les designers des années 1920 et 1930, capable d’incarner l’effervescence des Années folles. Le mobilier et les objets, modernes dans leurs formes, utilisaient, dans un premier temps, les techniques les plus raffinées de l’artisanat d’art, ils étaient alors réservés aux plus riches, avant d’être diffusés, simplifiés, dans toutes les couches de la population.

Dans cet esprit, une collaboration inédite a donné naissance à une résidence artistique au sein du musée. Philaposte, en partenariat avec le musée des Arts décoratifs et l’École des Arts Décoratifs-PSL, a confié une carte blanche à une jeune diplômée, Lisa. Grâce à une immersion totale dans les collections du musée et l’accompagnement des équipes, dont Mathieu Rousset-Perrier, conservateur du patrimoine, l’artiste a pu réinterpréter des œuvres pour produire une création philatélique spéciale en 2025 célébrant l’exposition. Les recherches menées lors de cette résidence soulignent l’authenticité de cette démarche, faisant du timbre bien plus qu’une simple vignette : un fragment d’art inspiré par le passé, ancré dans le présent.

Un siècle après son émergence, l’Art déco continue d’inspirer par sa modernité, son élégance et sa liberté de formes. L’exposition, en croisant les regards d’hier et d’aujourd’hui, montre combien ce mouvement reste vivant, en résonance avec les questionnements esthétiques et les savoir-faire contemporains.

© La Poste – Musée des Arts décoratifs – Tous droits réservés

Un partenariat inédit…

« Deux institutions parisiennes portent aujourd’hui à même leur nom l’héritage des arts décoratifs : le Musée et l’École éponymes. Visant à célébrer, à l’initiative du groupe La Poste, le centenaire de la légendaire Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, la collaboration de nos deux établissements tient à la fois de l’hommage et du manifeste. Né du dialogue entre les collections du Musée et la créativité de l’École, le timbre anniversaire créé par Lisa Derocle Ho-Léong est d’abord le plus bel hommage contemporain qui pouvait être rendu à l’esprit des arts décoratifs. Sur la surface restreinte, mais chargée d’imaginaire et d’idéologie, du timbre, Lisa vient mettre en lumière tout un pan du mouvement que celui-ci ne sut dissocier du régime colonial d’alors et que notre temps accueille enfin dans sa richesse et sa souveraineté. Réparateur, son timbre est aussi un hymne à la création africaine et ultramarine, à la créolité et l’hybridation qui font les arts décoratifs d’aujourd’hui. »

Emmanuel Tibloux, directeur de l’École des Arts Décoratifs – PSL

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En début d’année 2025, un appel à candidatures a été lancé auprès des jeunes diplômé·es de l’École des Arts Décoratifs – PSL (promotion 2020 à 2024) afin de confier la création d’un timbre-poste hommage. Cette commande artistique s’inscrit dans le programme philatélique national et comprend une résidence de deux mois au cœur des collections du musée des Arts décoratifs. À l’issue d’un processus de sélection cinq candidatures ont été présélectionnées, puis un jury réuni en mars a retenu le projet porté par Lisa Derocle Ho-Léong, designer graphique diplômée en 2023 de l’École des Arts Décoratifs – PSL.

Designer graphique diplômée en 2023, Lisa Derocle Ho-Léong explore dans son travail la narration visuelle et le lien entre illustration, patrimoine et mémoire collective. Durant sa résidence au musée des Arts décoratifs au printemps 2025, elle a eu accès aux collections Art déco, aux archives et aux ressources documentaires, pour nourrir sa démarche créative. Ses recherches et expérimentations ont donné naissance à trois propositions originales, dont l’une a été choisie pour être produite en timbre-poste et en éditions philatéliques associées (document et souvenir philatéliques, cachet d’oblitération). Avec la surface restreinte du timbre pour terrain d’expérimentation créatif elle y a entrepris de redonner voix aux créateurs oubliés du mouvement des arts décoratifs de 1925.

Ce partenariat exemplaire illustre la volonté commune de La Poste / Philaposte, du musée des Arts décoratifs et de l’École des Arts Décoratifs – PSL de soutenir la création contemporaine, de valoriser le patrimoine et d’offrir à de jeunes artistes l’opportunité de s’inscrire dans l’histoire philatélique française.

Portrait de Lisa DEROCLE HO-LEONG

Lisa Derocle Ho-Léong, designer graphique plasticienne, diplômée de l’École des Arts Décoratifs-PSL (2023).

Son travail explore la notion de mémoire et d’ancrage à travers la déclinaison matérielle du souvenir et de l’ethnoscape. Le graphisme est pour elle un outil qui permet d’explorer la richesse et la complexité de la transmission, tout en offrant une méthode protéiforme d’archivage et de valorisation des récits.

Elle s’inscrit dans un pratique multimédia et performative du graphisme, proposant une communication immersive construite comme une “capsule de mémoire” qui capte des fragments de souvenirs et d’histoires souvent marginalisées.

À travers un projet comme Rakontaz aux soleyls, elle retranscrit l’oralité et les récits populaires de La Réunion, faisant du graphisme une passerelle entre l’intime et le collectif, entre l’histoire individuelle et l’identité collective.

Dans le cadre de cette résidence, l’artiste s’inscrit dans une réflexion plus large autour du centenaire de l’exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925.

Un siècle plus tard, Lisa s’attache à (re)penser les héritages du design et du patrimoine à travers une lecture contemporaine. Dans cette perspective, la question du design français ultra-marin lui paraît particulièrement significative. Elle s’inscrit dans une dynamique de dialogue, de reconnaissance et de mise en valeur des créateur·ices issues de ces territoires.

• L’émergence du design créole — avec ses hybridations, ses symboles et ses narrations singulières — constitue selon elle une composante essentielle du paysage du design français.

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À découvrir… l’exposition

« Le musée des Arts décoratifs célèbre le centenaire de l’Art déco du 21 octobre 2025 au 26 avril 2026. Cette exposition à la scénographie contemporaine met en lumière un style dont l’apogée fut marquée par l’Exposition des arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925, où designers et nations rivalisaient de créativité.

L’exposition s’ouvre de façon spectaculaire sur le mythique Orient Express, véritable joyau du luxe et de l’innovation. Une cabine de l’ancien train Étoile du Nord ainsi que trois maquettes du futur Orient Express investissent la nef du musée.

Née avant la Première Guerre mondiale, l’Art déco s’est épanoui dans les années 1920, symbolisant un nouveau mode de vie axé sur la vitesse, le mouvement et la liberté. Paradoxalement, ce mouvement n’a jamais été théorisé et son nom n’est apparu que dans les années 1960. Protéiforme et insaisissable, l’Art déco est un ensemble de formes, motifs et techniques précieuses, incarnant l’esprit des Années Folles. Ses créations raffinées, issues de l’artisanat d’art, étaient principalement destinées à une clientèle aisée.

L’exposition explore l’Art déco sous toutes ses facettes, de ses débuts en 1910 à ses réinterprétations actuelles, sans oublier sa redécouverte en 1971. Sont exposés des chefs-d’œuvre de la collection du musée, comme le Chiffonnier en galuchat de Groult, les pièces de Jacques-Émile Ruhlmann, et le bureau-bibliothèque de Pierre Chareau. Le rythme effréné des Années Folles guide cette exposition, où la création contemporaine inspirée par ce mouvement trouve toute sa place. »

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NB : au-delà des canaux de vente cités, le timbre et le souvenir seront vendus à partir du 20 octobre à la librairie-boutique du musée des Arts décoratifs, 105 rue de Rivoli, 75001 Paris.

Communiqué de presse CENT ANS D’ART DÉCO 1925-2025