Retour
Compris dans l'abonnement

Blaise PASCAL 1623-1662

Conception graphique Florence WOJTYCZKA
  • Vente générale : 19/06/2023
  • Premier jour : du 16/06/2023 au 17/06/2023
  • Dédicaces : Voir les dates

Description

Le 19 juin 2023, La Poste émet un timbre à l’effigie de Blaise PASCAL, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français à l’occasion du 400e anniversaire de sa naissance.

Dans les coulisses de l'impression du timbre Blaise Pascal 1623-1662

Informations techniques

  • Référence produit 11 23 011
  • Création Florence WOJTYCZKA
  • Présentation 15 timbres à la feuille
  • Impression Mixte offset taille-douce
  • Gravure Elsa CATELIN
  • Format du Timbre 30x40,85 mm
  • Tirage 600 000 exemplaires
  • Valeur faciale 1,16€ Lettre Verte

Informations pratiques

Premier jour

CLERMONT-FERRAND (63)

Maison du Tourisme, de 10H à 13H et de 14H à 18H

Place de la Victoire 63000 CLERMONT-FERRAND
Infos complémentaires :
À Clermont-Ferrand, ne manquez pas les dédicaces le vendredi 16 juin à la maison du tourisme : 
  • Florence Wojtyczka, créatrice du timbre, de 10h à 13h et de 14h à 15h30
  • Elsa Catelin, qui a gravé le timbre, de 10h à 13h
Premier jour

PARIS (75)

Le Carré d’Encre, de 10H à 19H (Oblitération jusqu’à 17H)

13bis rue des Mathurins 75009 PARIS

Disponibilités

  • Dans de nombreux bureaux de poste
  • Le Carré d'Encre
  • Par abonnement
  • Service clients commercial de Philaposte
  • Site www.laposte.fr
  • Sur réservation auprès de votre buraliste

Portrait

Blaise Pascal : un génie. L’homme transcende toutes les catégories pour s’imposer comme une des figures les plus saisissantes du patrimoine humain et culturel mondial.

Né à Clermont-Ferrand le 19 juin 1623, il meurt à Paris le 19 août 1662. Mais il a vécu aussi à Rouen, établi un programme d’assèchement des marais du Poitou, alimenté la réflexion scientifique de l’Europe de son temps.

Les mathématiques et la physique retiennent d’abord son attention. À seize ans, il compose un Essai sur les coniques. À trente, il jette les bases du calcul des probabilités et rédige le Traité du triangle arithmétique. À trente-cinq, il résout le problème géométrique de la cycloïde ou « roulette ». Pascal démontra par ailleurs l’existence du vide. Ses travaux sur la pression atmosphérique lui ont valu de donner son nom à l’unité de mesure qui lui est associée : le « pascal » (Pa).

Mais le jeune savant ne se préoccupe pas uniquement de spéculation intellectuelle. Son père ayant été nommé commissaire pour l’impôt à Rouen par Richelieu, il conçoit, pour l’aider dans ses calculs, une machine arithmétique. Cette « pascaline » est la première calculatrice de l’histoire. Par son mode de fonctionnement, elle annonce l’informatique. Quant aux réflexions de Pascal, dans le texte de présentation dont il assortit son invention, elles montrent qu’il médite quelque chose qui s’apparente à… l’intelligence artificielle.

Visionnaire ? Pascal, d’emblée, n’en songe pas moins à la commercialisation de sa machine. Entrepreneur futuriste, il fonde en 1662, à Paris, avec les « carrosses à cinq sols », ancêtres de l’autobus, la première compagnie de transport public urbain.

Cette activité, si intense soit-elle, se déploie dans les interstices d’une vie spirituelle et religieuse encore plus fervente. Saisi à partir de 1646 par la théologie augustinienne et la conception de la foi dont Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, et le monastère de Port-Royal sont les hérauts, Pascal s’emploie dès lors à mener une vie en accord avec les grands principes du christianisme : charité, règne du cœur et de l’esprit, respect des pauvres et des humbles, contre toutes les pulsions égoïstes et matérielles de la créature déchue. Hanté par la crainte que Dieu ne l’abandonne, ébloui par quelques heures d’évidence mystique survenues la nuit du 23 au 24 novembre 1654, il s’engage en faveur de Port-Royal persécuté depuis la publication de l’Augustinus de Jansénius. Pascal se révèle un polémiste exceptionnel. Défenseur de la vérité, il compose de flamboyantes Provinciales : elles lui valent l’admiration de tous ses contemporains. Drôles, passionnées, brillantes, redoutablement informées, ces dix-huit « petites lettres » dénoncent sur tous les tons les trucages moraux et les tartufferies des casuistes.

Pascal, enfin, consacre les dernières années de sa vie à l’élaboration d’un grand ouvrage dont il ne demeure que des fragments rassemblés sous le nom de Pensées. Il se proposait de montrer qu’il était raisonnable de croire, et qu’il n’est pas de foi sans un amour fervent. Rigueur géométrique, poésie incandescente, prophétisme droit venu des Écritures, intelligence de l’autre et de la misère de la condition humaine, ironie, puissance de la pensée, font de ce livre en miettes un monument de l’âme humaine.

Blaise Pascal mourut à trente-neuf ans et deux mois.

© La Poste - Laurence PLAZENET, Professeur de Littérature française du XVIIe siècle à l’Université Clermont Auvergne, directrice du Centre international Blaise Pascal (IHRIM, CNRS, UMR 5317), Présidente de la Société des Amis de Port-Royal - Tous droits réservés

 

Timbre dessiné par Florence Wojtyczka d'après tableau peint sources : Clermont Auvergne Métropole, Collections du Musée d'Art Roger-Quilliot et de la bibliothèque du Patrimoine  - Gravure Elsa Catelin. Contour de feuille : dessins de Florence Wojtyczka d'après photos sources : Clermont Auvergne Métropole, Collections du Musée d'Art Roger-Quilliot et de la bibliothèque du Patrimoine.