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Compris dans l'abonnement

JEUX FLORAUX DE TOULOUSE – 700 ANS DE POÉSIE

Conception graphique Amélie BARNATHAN, mise en page STUDIO PEKELO
  • Vente générale : 06/05/2024
  • Premier jour : du 03/05/2024 au 04/05/2024
  • Dédicaces : Voir les dates

Description

Le 6 mai 2024, La Poste émet un timbre sur l’Académie des Jeux floraux de Toulouse qui célèbre 700 ans de joutes poétiques.

Informations techniques

  • Référence produit 11 24 014
  • Création Juliette CHARLOT
  • Présentation 15 timbres à la feuille
  • Impression Héliogravure
  • Tirage 702 000 exemplaires
  • Valeur faciale 1,29 € Lettre Verte

Informations pratiques

Premier jour

TOULOUSE

Bureau de Poste de Toulouse Capitole, le vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 12h

9 rue Lafayette, 31000 TOULOUSE
Infos complémentaires :
  • Juliette CHARLOT et Amélie BARNATHAN animeront une séance de dédicaces le vendredi 3 mai

Disponibilités

  • Dans de nombreux bureaux de poste
  • Le Carré d'Encre
  • Musée de La Poste
  • Par abonnement
  • Service clients commercial de Philaposte
  • Site www.laposte.fr
  • Sur réservation auprès de votre buraliste

Un peu d’histoire…

Le 2 novembre 1323, à Toulouse, sept notables se réunissent dans un jardin pour lancer un appel à des joutes poétiques qui devront se tenir six mois plus tard, trois jours durant. Pour ces amateurs de beaux vers, il s’agit de renouer avec l’esprit des troubadours si présent à la cour des comptes de Toulouse et, alors que la tutelle du roi de France s’étend sur la région, d’affirmer leur attachement à la langue d’oc. Début mai 1324, poètes du midi de la France et d’ailleurs se pressent à Toulouse pour concourir. Pour fêter l’événement, une pièce d’orfèvrerie, une Violette d’or,
est offerte au lauréat par les sept notables et, à partir de 1325, par les administrateurs de la ville : les Jeux floraux sont nés. Au fil des années, ils se pérennisent, sous l’œil vigilant des mainteneurs qui ont succédé aux fondateurs
et, à partir du XVIe siècle, sous le patronage de Dame Clémence, figure tutélaire peut-être imaginaire, dont le legs aurait permis de financer les fleurs. La fête se dote aussi de rites. Les trophées – la Violette, mais aussi le Souci et l’Églantine –
sont bénits et portés en procession, un banquet généreux vient clore les festivités.
Par la suite, les Jeux s’assagissent : l’ode à la belle dame est remplacée par un hymne à la Vierge, et les dépenses de bouche, jugées excessives, sont revues à la
baisse ; ils subsistent néanmoins et, en 1694, Louis XIV en rehausse le prestige en créant l’Académie des Jeux floraux avant que le nombre des mainteneurs ne soit porté de 36 à 40 par Louis XV. À la Révolution, bien qu’imprégnée de l’esprit des
Lumières (Voltaire en est une figure majeure), l’Académie disparaît, elle est cependant rétablie par Napoléon dès 1806. Désormais, ses concours (en français
exclusivement depuis le XVIIe siècle, puis en français et en langue d’oc à partir de 1895) ne cesseront plus de révéler ou de consacrer les plus grands poètes de leur temps, comme Victor Hugo, Chateaubriand, Frédéric Mistral, Marie Noël ou Léopold Sédar Senghor.

© La Poste – Marie-Pierre Rey, Professeure d’histoire à l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne,
mainteneur de l’Académie des Jeux floraux - Tous droits réservés